Laboratoire Départemental : La santé animale

Dans le domaine de la santé animale, le laboratoire départemental des Hautes-Alpes a une tradition vétérinaire depuis sa création en 1969. Ce service se décline en quatre unités.

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Sérologie

Le laboratoire participe depuis 50 ans à la lutte contre des maladies réglementées en assurant leur dépistage à partir des prises de sang annuelles effectuées par les vétérinaires sur le cheptel haut-alpin. Grâce au succès de cette lutte, la surveillance peut être aujourd’hui effectuée de façon allégée, par sondage.

Le laboratoire propose en outre la possibilité de détecter une quinzaine d’autres maladies du bétail selon les besoins de diagnostic ou de plan de lutte.

PCR

Le laboratoire met en œuvre de nouvelles biotechnologies de recherche des agents pathogènes par l’ADN et l’ARN : pour le diagnostic multipathogènes des causes d’avortement, ainsi que pour un programme de qualification des bovins envers la BVD (Bovine Viral Diarrhea).

Il déploie également la PCR selon les besoins, par exemple pour le dépistage des pathogènes dans le lait, ou pour le diagnostic approfondi des maladies respiratoires.

Diagnostic vétérinaire

Le laboratoire aide les vétérinaires, éleveurs ou propriétaires d’animaux de compagnie confrontés à des épisodes de maladie ou de mortalité. Pour élucider la cause de la pathologie, il met en œuvre des techniques comme l’autopsie, la bactériologie, la parasitologie, la cytologie.

Pour des pathologies exceptionnelles comme la fièvre charbonneuse, qui a touché les Hautes-Alpes en 2018, la mise en évidence de l’agent pathogène s’entoure de conditions drastiques de biosécurité.

La lutte contre les résistances aux antibiotiques est un sujet médical d’importance nationale. Le laboratoire a développé une unité Antibiogramme : la détection des antibiorésistances est effectuée selon des profils adaptés à chaque catégorie de germes isolés après bactériologie, et conformément à la norme AFNOR NF U 47-107. Les données sont remontées dans un réseau national de surveillance.

Le laboratoire est par ailleurs référent national dans le diagnostic et l’étude des maladies de la faune sauvage.

Recherche et expertises

Le laboratoire, par l’activité de son directeur, conduit des programmes de recherche nationaux, participe à l’enseignement et siège à divers conseils et commissions concernant l’expertise vétérinaire, la faune sauvage et l’appui aux laboratoires de pays émergents.

Lutte contre les antibio-résistances

L’antibiothérapie est au cœur des préoccupations de la profession vétérinaire. Il faut pouvoir soigner au mieux les animaux malades tout en veillant à un usage raisonné de certains antibiotiques importants pour la santé publique, de façon à empêcher le développement de bactéries résistantes aux traitements. Les vétérinaires sont les garants de ce dispositif pris en application de textes réglementaires.

Pour contribuer à cette mobilisation, le Laboratoire Vétérinaire des Hautes-Alpes a mis en place des moyens dans son unité Bactériologie - Antibiogramme pour répondre aux besoins de dépistage des résistances chez les animaux de compagnie et les animaux d’élevage. Les analyses pour détecter les antibiorésistances sont effectuées selon des profils adaptés à chaque catégorie de germes isolés après bactériologie, et conformément à la norme AFNOR NF U 47-107. L’ensemble des données sont remontées dans un réseau national de surveillance.

Fièvre charbonneuse

Les Hautes-Alpes ont été touchées en 2018 par un épisode de grande ampleur

Cette maladie foudroyante également appelée anthrax, qui touche surtout les bovins, ovins, équins, est due à la résurgence des spores bactériennes qui sont capables de persister dans le sol des décennies voire des siècles. Selon l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, Alimentation, Environnement, Travail), les circonstances météorologiques exceptionnelles de la zone concernée (sécheresse de l’automne 2017, printemps pluvieux avec des phénomènes de pluies torrentielles en juin – juillet) ont provoqué la remontée de ces spores sur l’herbe ou dans la terre remuée, qui ont alors contaminé les animaux en pâture ou consommant du foin. C’est le laboratoire départemental des Hautes Alpes avec le vétérinaire traitant, qui a établi le 1er diagnostic le 5 juillet 2018 ; au total, il aura eu à traiter 101 suspicions, dont la mise en évidence bactériologique demande des conditions exceptionnelles de bioscurité.

Aujourd’hui, grâce au retour de conditions météorologiques plus normales et surtout grâce à la vaccination des cheptels, ce foyer n’a plus connu de nouveaux cas depuis fin août et peut être considéré comme terminé.

Diagnostic des causes d'avortement chez les bovins, ovins et caprins

C’est une action prioritaire pour l’économie de l’élevage de la région PACA. Les Hautes-Alpes ont été choisies en 2014-2015 comme département pilote pour le dépistage de la fièvre Q. Depuis, le Laboratoire a mis en place des technologies biomoléculaires pour détecter plus efficacement une large palette d'agents pathogènes abortifs (PCR multipathogènes) et s'est plus particulièrement investi dans la surveillance des accidents sanitaires en alpages collectifs avec les vétérinaires et les organisations agricoles.

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