Finances : Budget

Budget 2024 : Solidarité, aménagement et prudence

Publié le – Mis à jour le

L’élaboration du budget du Département est chaque année une étape importante dans la vie de la collectivité. Il doit en effet permettre de poursuivre l’action engagée par l’Assemblée départementale depuis bientôt 10 ans en matière d’aménagement du territoire et de solidarité envers nos concitoyens et nos vallées.

Jean-Marie BERNARD, Président du Département

Budget 2024 : 253 000 000 € efficaces

  • 196 000 000 €

    Fonctionnement

  • 57 000 000 €

    Investissement

(hors financement de la dette et comptes de tiers)

Le budget 2024 du Département a pour objectifs de maintenir une politique d’investissement ambitieuse, soit une soixantaine de millions d’euros sur l’année, afin de :

  • DÉVELOPPER les mobilités,
  • FAVORISER l’offre culturelle,
  • ACCOMPAGNER les publics les plus fragiles,
  • S’ENGAGER en matière d’éducation et de jeunesse,
  • POURSUIVRE l’accompagnement des transitions énergétiques, écologiques & numériques

Élaboré de manière rigoureuse, il permet aussi de stabiliser les dépenses de fonctionnement du Département et permettra de poursuivre le désendettement de la collectivité.

Évolution de l'encours de dette 2014-2024

En 2024, le remboursement de la dette se montera à 20 millions d’euros. Le budget prévisionnel fait apparaître un nouvel emprunt à hauteur d’une trentaine de millions d’euros. Il sera tout ou partie neutralisé au moment de l’adoption du budget supplémentaire, en milieu d’année 2024, notamment avec l’intégration des résultats de 2023. Notre objectif aujourd’hui est de poursuivre la trajectoire de désendettement du Département. Le niveau de recours à l’emprunt en 2024 dépendra grandement de l’évolution de la conjoncture économique et de l’évolution des taux d’intérêts.

Patrick RICOU, vice-Président chargé des finances

Les dépenses de fonctionnement

  • La solidarité
    90 000 000 €
  • Les ressources
    82 000 000 €
  • L’aménagement et la solidarité avec les territoires
    18 600 000 €
  • L’éducation, la jeunesse, la culture et le sport
    5 900 000 €

Zoom sur la Solidarité

  • pour l’autonomie des personnes (âge, handicap, etc.)
    51 000 000 €
  • pour l’action sociale et l’insertion (RSA, plan départemental d’insertion)
    23 400 000 €
  • pour la prévention, la protection de l’enfance et le soutien aux familles
    15 100 000 €

Les dépenses d’investissement

  • pour les mobilités, 28 900 000 €
    Renouvellement des revêtements, modernisation du réseau (RD 1091, RD 1075, RD 942, gorges du Guil, Giratoires, etc.), confortement des ouvrages d’art, mobilités alternatives, etc.
  • pour l’aménagement du territoire et la solidarité avec l’ensemble des vallées, 15 900 000 €
    Aide aux collectivités en matière d’eau, d’assainissement, de transition énergétique, de développement des services à la population, Opération Grands Cols, Contrats stations, etc.
  • pour la valorisation et la gestion du patrimoine départemental, 6 400 000 €
    Rénovation des collèges, modernisation des bâtiments départementaux dont MDS de Guillestre, et sauvetage du château de Montmaur, fluides des bâtiments départementaux & nettoyage des bâtiments, subventions de fonctionnement des collèges, etc.
  • pour les ressources, 3 000 000 €
    dont la modernisation des réseaux numériques du Département
  • pour l’éducation, la jeunesse, la culture et le sport, 1 700 000€
  • pour la filière Air, 540 000 €
  • pour l’autonomie des personnes, 430 000 €

L'élaboration du budget départemental de l'année N se fait en lien étroit avec les différentes directions tout au long de l'année.

Si cette conception est étalée sur 12 mois, elle doit cependant respecter les échéances et dates suivantes :

  • Compter deux mois au moins entre le débat d'orientation budgétaire et le vote du budget primitif
  • Voter le budget primitif avant le 31 mars
  • Voter le compte administratif avant le 30 juin

Dans le cadre de ces obligations légales en terme d'échéance, le Département est libre de fixer la date des temps forts nécessaires à l'élaboration de son budget.

Etape 1 : le Débat des orientations budgétaires

Le Département des Hautes-Alpes a choisi de débattre des orientations budgétaires au mois de novembre de l'année N-1.

Ce rendez-vous constitue la première étape du processus soumis à la validation de l'Assemblée, sur la base des prévisions des dépenses et recettes établies par les services. Il s'appuie principalement sur les projets politiques définis par les Elus.

Etape 2 : le vote du budget primitif

Le budget primitif correspond à la déclinaison fine des orientations budgétaires par niveau comptable.

Légalement, son vote doit intervenir avant le 31 mars de l'année N. Pour une meilleure adéquation cependant entre ce qui est voté et exécuté, le choix du Département des Hautes-alpes a été de l'avancer au mois de janvier.

Etape 3 : le vote du compte administratif et du budget supplémentaire

C'est ensuite au tour du compte administratif de l'année N d'être soumis au vote du Département avant le 30 juin.

Il s'agit ici :

  • d'approuver les comptes de l'année précédente, le compte administratif retraçant l'ensemble des dépenses et des recettes de l'année en adéquation avec le compte de gestion du payeur départemental
  • de constater le résultat de l'exercice.

Selon le principe de sincérité, l'Assemblée départementale a également pour obligation d'ajuster les comptes en cours d'année au moyen des décisions modificatives, que le Département des Hautes-alpes a fixé au nombre de deux.

Au mois de juin, l'Assemblée Départementale se prononce donc également sur le budget supplémentaire de l'année N (ou première décision modificative).

Cette phase permet d'ajuster le budget primitif et/ou d'intégrer des dépenses exceptionnelles sous réserve de recettes supplémentaires.

Lors du vote du budget supplémentaire, le résultat dégagé par le compte-administratif est intégré au budget départemental.

Etape 4 : le deuxième réajustement

La deuxième décision modificative est votée au mois d'octobre.

Le budget est composé de 2 sections :

  • La section de fonctionnement qui regroupe les crédits alloués aux politiques du département et aux moyens de leur mise en oeuvre.
  • La section d'investissement qui regroupe les crédits alloués aux opérations d'équipement nouvelles engagées dans l'année

En section d'investissement on distingue :

Les Autorisation de Programme (AP)

Les AP concernent la rubrique des investissements : il s'agit d'arrêter les financements nécessaires pour des opérations qui en général se réalisent sur plusieurs années.

Les Crédits de Paiement (CP)

Les CP correspondent aux besoins financiers de l'année relatifs aux autorisations de programmes décidées (antérieurement ou pour l'année en cours).

Exemples transposés pour mieux comprendre :

  • J'ai décidé en 2024 de construire une maison qui coûte 150 000 € en 2 ans, 100 000 € en 2025 et 50 000 € en 2026; quand je l'ai décidé en 2024, c'est comme si j'avais voté une Autorisation de Programme de 150 000 €. Mais en 2025, je n'ai besoin que de 100 000 €, c'est comme si je votais un crédit de paiement de 100 000 € pour cette année.
  • Sur la rubrique du fonctionnement, la loi oblige à raisonner annuellement : il n'y a pas d'AP et de CP, mais simplement les crédits de l'année.

En section de fonctionnement, on ne trouve que des Crédits de Paiement

Exemples transposés pour mieux comprendre :

  • Je sais que mon budget alimentaire est de 300 € par mois, soit 3600 € qu'il me faut réserver sur l'année. C'est comme si je votais un crédit de fonctionnement de 3600 €.

Le Département des Hautes-Alpes rend compte annuellement des opérations budgétaires qu’il a exécutées.

A la clôture de l’exercice budgétaire, qui intervient au 31 janvier de l’année N+1, il établit le compte administratif du budget principal ainsi que les comptes administratifs correspondant aux différents budgets annexes.

Le compte administratif :

  • rapproche les prévisions ou autorisations inscrites au budget (au niveau du chapitre ou de l’article selon les dispositions arrêtées lors du vote du budget primitif) des réalisations effectives en dépenses (mandats) et en recettes (titres) ;
  • présente les résultats comptables de l’exercice
  • est soumis par l'ordonnateur, pour approbation, à l’assemblée délibérante qui l’arrête définitivement par un vote avant le 30 juin de l’année qui suit la clôture de l’exercice.

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