Numérique : Naviguer sur le Net en mode furtif, du moins essayer

Conseil de pro avec le Monsieur cybersécurité du Département.

Publié le

Au milieux de l'image un personnage vêtu d'un jean, de chaussures de ville marron et d'un sweat à capuche blanc gris est en lévitation dans une position en tailleur. Entre ses genoux un ordinateur portable noir. En lieu et place de son visage, du vide. Le fond de l'image est uni, couleur neutre tirant un peu sur le vert. - Agrandir l'image, fenêtre modale
Naviguer sur le Net en toute discrétion. ©Istock

«Il faut être réaliste, aujourd'hui, il est quasi impossible de s'anonymiser sur le Net », confirme Baptiste, responsable de la Sécurité des systèmes d'information du Département. La captation de vos données concerne, en effet, à peu près à toutes les « couches » informatiques : (dans l'ordre) votre machine, votre fournisseur de réseau, votre navigateur, votre moteur de recherche et finalement les pages web sur lesquelles vous atterrissez.

Et la navigation en privée alors ? Un mythe. Au mieux, le moyen de cacher à qui passe derrière vous sur un moteur de recherche, les sites que vous avez visités. Pour ce qui est de la collecte de vos données, ça ne change strictement rien. Et autant dire que les données sur la Toile sont pareilles à l'épice sur Arrakis. Il existe tout de même des moyens de se rapprocher d'une navigation plus furtive. Un peu comme la marche des sables des Fremen, quitte à pousser la comparaison avec la saga de Frank Herbert jusqu'au bout.

Bloquer les cookies

Commençons par le B A-ba : agir au niveau de votre navigateur (Chrome, Firefox, Ecosia…) et page web consultées. « Il faut utiliser un bloqueur de cookies, Privacy badger par exemple », suggère Baptiste. Alors non, on ne parle pas des biscuits préparés avec amour par mamie, mais bien de ces petits fichiers déposés à votre insu sur vos PC et smartphones, lorsque vous consultez une page web. Ce sont eux qui se souviennent de vous, de vos identifiants, vos paniers d'achats, entre autres exemples. Juste pour votre culture personnelle, existent cependant des navigateurs très très discrets. À tel point qu'ils éveillent, paradoxalement, le soupçon chez les « gendarmes du Net ». Et pour cause, leurs utilisateurs sont majoritairement mus par des intentions répréhensibles aux yeux de la loi. À qui n'a rien à se reprocher, mieux vaut en rester éloigné, histoire de ne s'attirer aucune foudre. Il serait dommage de ces retrouver dans de sales draps sur malentendu. Dont acte.

Un moteur de recherche qui vous laisse tranquilles

Pour ce qui est du moteur de recherche (Google pour ne citer que lui) : « Le mieux est d'utiliser ceux qui ne collectent pas les données, à l'image de Duckduckgo ou Qwant », conseille Baptiste. Pas plus compliqué que cela. Alors oui, le design est basique. Mais ça fait très bien le job. Question d'habitude.

Utiliser un VNP

Si vous regardez des vidéos sur le Net, vous êtes sans doute tombés plus d'une fois sur une pub vantant les mérites de VPN payants. Les influenceurs et créateurs de contenus les plébiscitent à tout va. S'ils ne protègent pas vos machines des attaques de hackers, ils rendent votre navigation bien moins ostensible. « En gros, c'est comme un tunnel qui vous cacherait sur le réseau. Il est important d'activer la fonction kill switch, qui ne l'est pas par défaut. En fait, il peut arriver que le VPN cesse de fonctionner quelques micros secondes. Quand cela arrive, vous redevenez visible. Le kill switch revient à tout couper, vous faisant de nouveau disparaître des radars. » Par contre, si les serveurs d'un VPN tombent après une attaque, vous tomberez avec lui.

Protéger sa machine

Il est aussi possible de monter soit-même sa machine, histoire d'être sûrs et certains des composants de vos ordinateurs. Mais là, on passe au niveau geek avancé. Mais mettre en place les trois points précédents contribuent à vous rendre moins repérable sur le Net en protégeant un minimum votre identité et vos données, tant convoitées notamment à des fins commerciales.

Ce contenu vous a-t-il été utile ?