Jeunesse : Un parcours de formation à la main verte dans les collèges

De mémoire d'agent, c'est une première. Une formation espaces verts à destination des ouvriers professionnels intervenant dans les collèges.
Rendez-vous leur été donné les 23 et 24 avril dernier pour les premiers modules. Affinage des connaissances en juillet prochain.

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©Stéphanie Cachinero – Département des Hautes-Alpes

Tondeuses, broyeuses, débroussailleuses, moteurs hurlants.

Le décor ? Les extérieurs du collège Fontreyne à Gap. Une végétation en mode printemps : herbes hautes, arbustes aux feuilles naissantes.
Les élèves du jour ? Les ouvriers professionnels (OP) des collèges, en charge des espaces verts de leur établissement d’affectation.

En face d’eux, ces 23 et 24 avril, deux formateurs du Centre national de la fonction publique territoriale. « Des experts », de l’aveu de l’un des OP. Une première au sein de la collectivité, de mémoire d’agent. « Je suis ouvrier professionnel depuis 2011 et ce type de formation est une vraie nouveauté », se félicite Antoine Gestiero, OP au collège de Laragne. Un module qui s’inscrit « dans un parcours plus large ». Les OP ont, en effet, de multiples casquettes et un large éventail de compétences : espaces verts, entretien bâtimentaire, fonctionnement d’une chaufferie… », souligne Christine Balducchi, chef du service Éducation. Et c’est main dans la main avec Aurélie Aurus, à la tête du service Entretien et exploitation des bâtiments, et Yliam Laguenani, aux rênes du service Recrutement, formation et évolutions professionnelles, qu’elle l’a construit.

Au programme du jour ? De la théorie : structure des sols, cycle de vie des plantes, techniques de taille, BA-ba de l’entretien du matériel, élaboration d’un plan de charge en fonction de la surface et de la typologie de la surface à entretenir… Et sa mise en pratique, machines en action, équipements individuels de protection en bonne et due forme. Ce qu’en pensent les agents ? « Il suffit de savoir jardiner pour faire le job » estime une minorité. Mais au final, « même si on croit savoir, on en ressort riches de nouvelles connaissances », tempère Christophe Chaix, du collège Mauzan. Y compris les plus aguerris, comme Samuel Mortelecque du collège Marie-Marvingt, paysagiste de formation : « ça permet de revoir les bases, et de se remettre à niveau par rapport à l’évolution du métier et des techniques. 20 ans en arrière, le discours prônait davantage les coupes rases. Maintenant, on est dans une conception plus raisonnée, plus dans le respect des cycles de la faune et de la flore. » Et puis, « ça nous donne l’occasion d’échanger avec les collègues sur nos pratiques », sourit Julien Prioux, en poste au collège Fontreyne.

Rendez-vous en juillet prochain pour affiner ces nouveaux acquis.

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