Économie : L’Otantic : le feu sous la glace

L’entreprise familiale de Céline Faure fabrique ses glaces artisanales exclusivement avec le lait entier des Hautes-Alpes et les commercialise via des plates-formes de distribution. En imposant un savoir-faire d’exception, la PME de Chorges s’est fait une place parmi les grands.

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©Rémi Fabrègue

Quand elle a créé, à Chorges, L’Otantic, son entreprise de glaces artisanales et de desserts glacés, Céline Faure n’a pas eu froid aux yeux. En 2015, elle a investi avec ses associés plus d’un million d’euros dans la création des ateliers et l’achat du matériel. Tel était le prix à payer pour approvisionner d’emblée des plates-formes de distribution sur tout le territoire national…

L’un de ses associés, Gérard Cabiron, Meilleur Ouvrier de France dans la catégorie « dessert glacé » en 2007, lui a apporté son savoir-faire et a imaginé toutes les recettes. Céline Faure a mis à profit son expérience de l’agroalimentaire. « Je voulais apporter quelque chose de nouveau sur ce marché de niche. C’est notre exigence de qualité qui nous a permis d’intéresser les plates-formes de distribution. Quand nous faisons du caramel, nous le faisons au chaudron et nous raclons nos gousses de vanille pour les faire infuser », explique-t-elle.

200 références de glaces

Avec une équipe de 9 personnes, dont les deux sœurs de Céline, l’entreprise produit entre 800 000 et un million de litres de glace par an, toujours avec du lait entier des Hautes-Alpes et en suivant fidèlement les recettes de Gérard Cabiron. Les deux tiers sont réalisés entre janvier et avril. « Ça tombe bien, c’est le moment où la filière lait a des surplus de production », note la cheffe d’entreprise. Les effectifs sont alors doublés et la production passe en 2×8.

L’Otantic génère 3 millions d’euros de chiffre d’affaires et commercialise pas moins de 200 références de glaces, dont une partie en bio. Céline Faure a décroché plusieurs médailles et trophées pour la qualité de son travail, mais la médaille de l’ordre du Mérite agricole, qu’elle a reçue cette année, l’a particulièrement touchée. Elle représente pour elle la reconnaissance de son engagement en faveur des produits locaux haut-alpins.

Elle qui aime les défis vient de démarrer, en août dernier, une nouvelle activité : elle a ouvert à Gap un atelier de pâtisserie et de produits pour la restauration, sur 700 mètres carrés. Elle envisage aussi d’agrandir ses locaux de Chorges sur 1500 mètres carrés supplémentaires.

Cet article est extrait du Magazine Hautes-Alpes le Mag

  • Magazine départemental: Hautes-Alpes le Mag n°80 Octobre 2025

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