Laboratoire départemental : Le laboratoire vétérinaire, tout en conformité

Le laboratoire vétérinaire et d'hygiène alimentaire a de nouveau montré patte blanche lors de son audit Cofrac*. De quoi obtenir, récemment, les accréditations nécessaires à la poursuite de ses missions.

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©Stéphanie Cachinero – Département des Hautes-Alpes

Bon pour le service, de nouveau. Soulagement au Laboratoire vétérinaire et d’hygiène alimentaire au moment de recevoir la décision de la commission du Cofrac*. Un sésame indispensable car « un refus d’accréditation peut conduire à la fermeture de tout un service. Ça peut aller très vite », confie Pierre-Louis Heus, le directeur.


Un dénouement heureux qui vient mettre un point final à une semaine d’audit intervenue en février dernier. Du moins jusqu’au prochain contrôle de surveillance prévu en mai 2026. « Tous les 15 mois environ, nous sommes contrôlés sur une série de points. Au bout de 5 ans, l’ensemble de nos process et équipements sont ainsi vérifiés. C’est à ce moment-là qu’intervient l’audit de renouvellement », résume Christelle Mérard, responsable qualité et technicienne de laboratoire.


Ce coup-ci, pas moins d’une soixantaine de vérifications (lignes d’accréditation) ont été opérées par six auditeurs du Cofrac. Un par thématique passée au crible (hygiène alimentaire, hydrologie, santé animale, analyses laitières, prélèvements, norme 17025, socle commun à tous les laboratoires, quel que soit leur domaine de compétences). En parallèle de cette visite génératrice de gros stress pour toutes les équipes, le laboratoire vétérinaire a poursuivi ses activités quotidiennes. De quoi pas mal éprouver les agents.


D’autant plus qu’au fil du contrôle, les examinateurs ne sont pas avares de remarques confinant parfois à la chipoterie, du moins aux yeux des néophytes. Un haut niveau d’exigence qui, au final, a son importance : un process invalidé ou une justification de traçabilité manquante peut compromettre tous les résultats des analyses conduites par le labo et ainsi remettre en cause jusqu’à sa raison d’être.
Un exemple « d’écarts », selon le jargon du milieu : à la question, « comment pouvez-vous prouver qu’au moment de préparer vos milieux de culture de bactéries (substance gélatineuse, favorisant leur multiplication, placée dans des boîtes transparentes), ces derniers sont bien à la température idoine, entre 44 et 47 °C ? » Réponse : en suivant depuis des années une méthodologie n’ayant jamais fait l’objet d’aucun reproche et conforme à des essais inter-laboratoires. Pas suffisant au regard de l’auditeur en attente d’une solution. Réaction immédiate du labo en lançant une étude détaillée par écrit qui prouve par A+B qu’un bout de X temps, le milieu de culture, provenant d’un bain-marie à 95° C, puis plongé 45,7° C, est à température optimum.


« Les remarques des auditeurs nous permettent d’améliorer nos façons de faire. Leur validation est un gage de confiance à toute épreuve », confie Christelle. Mais de là à présenter la facture et les références du déménageur qui s’est occupé de déplacer la machine de tests PCR, un peu too much, non ? Pas selon cette sacro-sainte rigueur, que les agents s’emploient à atteindre au quotidien et dont dépend l’existence même du labo, ni plus ni moins. 


*Unique organisme de contrôle indépendant habilité a délivrer les accréditations dont les laboratoires ont besoin afin d’éxecer leurs missions.