Routes et mobilités: Dossier RD 1075 : Le casse-tête invisible des travaux routiers

37% de crédits consommés (sur 21,5 M€ au global). Une cinquantaine de mètres réalisés. Voilà où en est le chantier de la Marionnaise au moment de reprendre, début avril. Un an, quasi jour pour jour, après les premiers coups de godet, le visage de celle que l’État a laissée en héritage au Département (au moment où la RN 91 est devenue RD 1091) s’est considérablement modifié. Pêle-mêle : terrassement, réalisation de fondations, installation de micropieux, purges et filets de protection au niveau supérieur de l’ouvrage, démolition, reconstruction, extension. Pour ce qui est des contraintes, elles étaient et restent présentes en masse : chantier à 2 000 m d’altitude où l’hiver traîne un peu plus longtemps qu’ailleurs dans les Hautes-Alpes ; zones humide et Natura 2000 nécessitant la mise en place de dispositifs de sauvegarde d’espèces protégées ; insertion paysagère devant répondre aux exigences des Architectes des Bâtiments de France ; passage du Tour de France à l’été 2023 et du Tour d’Espagne (La Vuelta) en août prochain. Sans compter les aléas inhérents à tout chantier.
Mais pas de quoi exploser les délais jusque-là, tenus à trois semaines de retard près. Belle performance dans le métier. Et si le repos était de mise sur site durant la trêve hivernale, ça s’affairait en coulisses avec la pré-fabrication de pans de béton qui viendront parfaire l’imposant pare-avalanche. Éléments d’ailleurs régulièrement contrôlés par les agents du laboratoire routier départemental. Pour ce qu’il reste à faire. Si les ouvriers étaient près d’une cinquantaine à se relayer lors de la phase précédente, est venue l’heure de passer à la vitesse supérieure. Lors de cette deuxième phase, qui devrait s’achever fin octobre début novembre (avec mise en service fin novembre), près de 90 personnes, tous corps de métier confondus, se relaieront au fil des semaines. Un travail sans relâche qui donnera naissance à une nouvelle Marionnaise, plus longue avec ses 490 m (contre 382 m auparavant) et plus large aussi, de 2 m, destinés à accueillir une bande cyclable en montée.
Work in progress.