Fonds de solidarité logement : le Département prêt à aider les Haut-Alpins face à l'inflation énergétique
Inflation galopante. Prix de l'énergie qui s'envolent. De quoi mettre à mal les foyers haut-alpins les plus fragiles économiquement parlant. Résultat, les demandes liées au Fonds solidarité logement risquent d'augmenter, si ce n'est en nombre du moins en volume. Mais le Département a su prendre les devants afin de tendre la main à qui en aura besoin.


Quand l'économie nationale s'enrhume (inflation à 5,2% en 2022 et 6,2% pour 2023 d'après les prévisions), le porte-monnaie des ménages les plus fragiles toussent plus que les autres. Total, le Département s'attend, lorsque la fin de la trêve hivernale pointera son nez, à une augmentation des demandes qui lui sont adressées dans le cadre du Fonds solidarité logement (FSL)*. Dans quelle mesure ? Impossible de le savoir avec exactitude pour le moment. Les premiers constats laissent toutefois entrevoir un « léger » accroissement en nombre (hausse prévisionnelle de 7 %). Pas de contingent massif au rang des nouveaux demandeurs, mais « des sollicitations plus conséquentes » (+15 % attendus), prédit Mohamed Moudine, chef du service Insertion. Notamment pour ce qui concerne le gaz, l'électricité, le bois, le fioul... L'énergie dans son acception la plus large. Une thématique d'autant plus importante dans les Hautes-Alpes aux hivers montagnards, plus rigoureux (28 % des demandes en 2022).
Sans toit sur la tête,la descente aux enfers guette
Plus largement, avoir un logement, qui plus est décent, est la base en termes d'insertion sociale : sans toit sur la tête, pas d'adresse fixe. Et sans adresse fixe, difficile de trouver ou retrouver du travail, de solliciter les prestations sociales... La descente aux enfers guette. Le Département, chef de file de l'action sociale en territoire, est, plus que quiconque, conscient de cette donnée. Il étudie ailleurs la possibilité de revoir ses barèmes « afin de ne laisser personne sur le bord du chemin », souligne le chef de service.
Mais question FSL, l'intervention de ses équipes ne se limite pas à réévaluer des critères. Loin de là. « L'idée est de jouer au maximum la carte de la prévention pour éviter que des situations difficiles ne deviennent inextricables », explique Mohamed. Raison pour laquelle, à chaque réunion de la commission d'attribution, sont explorées d'entrée de jeu toutes les pistes d'accompagnement dont dispose le Département : recherche de dispositifs complémentaires d'aides, actions mises en place avec les conseillers en économie sociale et familiale pour rééquilibrer les budgets des bénéficiaires, mais également avec les conseillers en insertion professionnelle...
En parallèle, Laetitia Debelle, référente logement, met tout en œuvre pour convaincre de nouveaux partenaires de rejoindre la liste des contributeurs au FSL**, comme ce grand fournisseur d'énergie désormais aux côtés de ses concurrents. Dans tous les cas, le Département se tient prêt et sera au rendez-vous.
*Le FSL, géré par les Département, vise à apporter une aide au maintien et à l'accession au logement des personnes les plus défavorisées : versement de dépôt de garantie, paiement de dette de loyer ou de charges liées au logement.
**Fournisseurs d'énergie, bailleurs sociaux, collectivités...