Quelques bonnes raisons de privilégier le lait maternel
Vanté par l'Organisation mondiale de la santé, ou encore la Haute autorité de santé, le lait maternel a-t-il réellement des vertus particulières ?
Nous avons posé la question à Nathalie Ricci, infirmière puéricultrice au sein du service de Protection matenelle infantile (PMI) et détentrice d'un diplôme universitaire en lactation. En somme, notre spécialiste « lait maternel ».
Pour fonder son propos, Nathalie aime se référer aux études scientifiques en la matière. Et de résumer : « Le lait maternel est la meilleure nourriture pour un nourrisson au cours des 6 premiers mois de sa vie, il assure un développement optimal des bébés et est recommandé au moins jusqu'à 2 ans. » Et ce pour de multiples raisons. « Il renforce le lien entre la mère et son petit, mais contribue également au bon développement émotionnel de l'enfant, via le contacte peau contre peau, l'odeur », énumère Nathalie. De quoi donner les meilleures cartes pour débuter dans la vie à un bébé plein de confiance en lui.
Et comme le rappelle sans relâche Nathalie, la nature est « bien faite ». À tel point que la structure du lait maternel (disponible H24) évolue avec la croissance du nouveau-né afin de s'adapter quasi en temps réel à ses besoins, et ce, jusqu'à son sevrage.
Action sur le QI de bébé
S’il est scientifiquement établi qu'un enfant nourri du lait de sa mère a de meilleures chances pour réussir dans la vie (et oui le lait de maman agit aussi sur le QI de bébé), la magie du lait maternel s'illustre dans bien d'autres domaines : protection contre les maladies et microbes (via la transmission des anticorps de la mère), diminutions des risques d'allergie, de diabète, d'obésité, d'infections respiratoires. Inventaire à la Prévert loin d'être exhaustive.
Mais dans cette histoire, il serait dommage de passer outre les bienfaits qu'apporte la lactation naturelle à maman. Au moment de l'allaitement, la mère produit en effet des hormones, et notamment l'ocytocine ou hormone de l'amour. Il diminue aussi les risques de cancer de sein et des ovaires, de diabète et autres accidents cardiovasculaires. Alors oui, il peut y avoir des contreparties désagréables, notamment des crevasses au niveau des tétons (qui foncent après l'accouchement afin d'être plus facilement identifiables par bébé). Mais existe des solutions.
Où les trouver ? Notamment au sein de la PMI du Département où des professionnels spécialisés reçoivent dans les Maisons des solidarités.
Et pour celles qui seraient gênées de donner le sein en public, existe aussi l’option du tire-lait. De quoi faire profiter son enfant des vertus du lait maternel sans se soucier du qu’en-dira-t-on.