Entre rebond des tests Covid-19 et pic annuel d’analyses vétérinaires

Alors que les tests Covid repartent à la hausse, les analyses vétérinaires arrivent en trombe du côté du Laboratoire départemental. Récit.

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Pas de répit pour les agents du Laboratoire départemental. Alors que l'accalmie liée à l'arrivée des tests antigéniques n'aura été que de courte durée, les analyses vétérinaires reprennent de plus belle avec le retour des cheptels dans leurs étables.

À cela s’ajoute la recherche active d’une nouvelle maladie, à l’issue fatale pour les animauxatteints, la Bovine Viral Diarrhea (BVD) faisant actuellement l’objet d’un plan national de dépistage. Pas d’inquiétude, les chiffres sont, pour l’heure, « bons » dans les Hautes-Alpes, rassure Dominique, directeur du Laboratoire départemental.

Effectif renforcé

En parallèle, la détection récente sur le territoire français de « l’Influenza aviaire hautement pathogène » (grippe aviaire) de souche H5N8 (touchant les volailles et certains oiseaux sauvages) requiert une vigilance toute particulière de la part des agents de la rue des Silos à Gap.

De quoi traduire un surcroît d’activité pour les 23 agents, dont l’effectif a été renforcé par trois techniciennes de laboratoire recrutées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Trois recrutements qui ont permis d’absorber « sans secousse » cette suractivité saisonnière, confie le directeur. Le pic est tout de même attendu pour ce mois de janvier avec l’examen du sang de 6 000 vaches (entre 450 et 500 analyses par jour).

Voir l'image en grand Loïc, technicien de laboratoire, teste aussi bien des échantillons d'origine bovine, ovine que caprine.

86 000 prélèvements

La mission ? Débusquer la BVD, qui sera également recherchée chez 10 000 veaux (analyse du cartilage recueilli par les éleveurs au moment d’identifier leurs bêtes par le biais d’une boucle d’oreille, tout sauf décorative). Là, les analyses seront fonction des naissances, qui s’étaleront jusqu’à la fin avril. La grande majorité des vêlements interviennent toutefois entre novembre et janvier.

Au total, d’ici la fin du mois d’avril, les agents en blouses blanches (pour la plupart) passeront au crible 86 000 prélèvements : 16 000 pour la BVD et 70 000 dans le cadre de la campagne annuelle (concernant aussi bien les bovins que les ovins et caprins).

Dans le même temps, techniciens de labo, préleveurs et autres préparateurs poursuivent leurs autres activités, qu’il s’agisse de scruter la qualité des eaux de rivières, du lait ou des aliments servis en restauration collective etc. Bref, pas de répit pour les agents du labo.